- 16 mars 2016 - France
LES SOLOS DE CERTAINS ÉVÊQUES HORS L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE
Les évêques français le reconnaissent : l’ampleur et la rapidité des évolutions auxquelles ils font face les condamnent à mettre en commun leurs réflexions, le cas échéant leurs solutions, et peut-être même leurs moyens.
Quant à la société française, elle oscille entre deux attitudes, observe un responsable de la CEF : « évacuer totalement les religions de l’espace public », ou au contraire leur demander « du sens ».
Sur tous ces sujets délicats pour les évêques, et dans un contexte de forte pression médiatique, Mgr Pontier devra mettre à profit une méthode déjà éprouvée ces trois dernières années, à Lourdes comme dans les autres instances de la CEF : «
Solliciter les prises de parole même contradictoires pour permettre de faire émerger les désaccords », résume un évêque qui l’a vu faire lors des réunions à l’échelle de la province de Marseille. À la manière d’un Pape François répétant aux évêques de « parler librement » lors du dernier synode sur la famille, glisse Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre
En privé, certains évêques ne cachent pas leur espoir que cette franchise « entre eux » permette aussi une expression publique moins anarchique cmome celle d'un petit groupe d’évêques, parmi lesquels Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, ou l'évêque de Luçon, a multiplié ces derniers mois les prises de position « en solo ».
Créant par là un « malaise » chez leurs confrères, d’autant plus agacés que ces divergences ne s’expriment pas ouvertement lors des assemblées de Lourdes… « Traumatisés par l’affaire Gaillot et la crainte de passer pour de “mauvais évêques”, d’autres, à l’inverse, retiennent peut-être trop leur parole », admet un autre évêque.
Plus que les petits ateliers ou les grandes assemblées, pendant lesquelles se succèdent les interventions individuelles, les échanges en forum de 20 ou 30 évêques – initiés ces dernières années – pourraient être l’occasion de ce débat en toute franchise. Et, pour les évêques, de prendre conscience que « plus que sur le fond, ces différences d’appréciation tiennent à la manière de situer la place de l’Église dans la société », relève Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise. (source : CEF)
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